Annonces du gouvernement : Les CIDFF tirent la sonnette d’alarme
Début août, le gouvernement a décidé d’étendre la “Prime Ségur” aux salarié.es du secteur sanitaire, social et médico-social. Cette décision constitue une victoire en demi-teinte pour les associations d’aide aux victimes, puisqu’elle ne s’est pas accompagnée d’une garantie de compensation financière de la part de l’Etat leur permettant de financer ces revalorisations de salaires pourtant nécessaires.
L’absence de compensations financières de l’Etat dès 2024 provoquera des licenciements économiques, le gel des recrutements voire la fermeture de plusieurs associations départementales déjà fragilisées par les baisses de subventions, entrainant des conséquences graves et délétères pour les milliers de femmes victimes de violences que le réseau des CIDFF accompagne chaque année qui se retrouveront sans solution.
Dans ce contexte d’urgence, la Fédération nationale des CIDFF attend des garanties de compensation de la part de l’Etat et tire la sonnette d’alarme.
L’actualité du Procès Pélicot nous l’a montré : pour que les violences sexistes et sexuelles reculent dans notre société, les pouvoirs publics ont besoin de s’appuyer sur les associations spécialisées pour mettre en place de la prévention, pour prendre en charge les victimes de violences et les accompagner dans leur accès à la justice et à la reconstruction.
La Fédération nationale des CIDFF appelle le Gouvernement à prendre les mesures budgétaires qui s’imposent pour empêcher la disparition d’associations spécialisées dans l’accompagnement des victimes de violences.
La Fédération nationale des CIDFF a lancé le 5 novembre dernier une collecte de fonds d’urgence, faisant ainsi appel à la solidarité de toutes et tous pour venir en aide à ses associations en danger. Faites un don sur : Urgence: CIDFF en danger !